Après ma scolarité obligatoire, j'ai commencé à travailler dans les cafés, tea-rooms de la Chaux-de-Fonds. J'ai aussi commencé un apprentissage de coiffure.

J'avais de très bons contacts avec les gens. D'un naturel jovial, j'ai toujours beaucoup d'histoires à raconter ! Déjà à cette époque, j'avais mes deux chiennes dans mon quotidien, un carlin et un golden retriever ainsi que tous les chiens de mes amis qui étaient très souvent les miens pour les vacances chez "Tati Dédé" !

Malgré mon travail de gérante dans une salle de jeu, le travail de toiletteuse m'a toujours attirée et fait très envie mais, malheureusement, il n'existait à cette époque aucune école. Le seul moyen de pouvoir faire ce métier était de trouver une place chez une toiletteuse qui elle-même avait appris sur le tas, et qui n'avait pas de problème à former la future concurrence... La seule possibilité était de trouver un/e mentor/e dans un autre canton mais, évidemment, on ne peut pas partir comme ça du jour au lendemain, sans assurer ses arrières.

A l'âge de 27 ans, un méchant "crabe" est passé par là et m'a enquiquinée durant 2 ans. Mes chiennes étaient pour moi un énorme soutien psychologique. J'avais délaissé l'idée de devenir un jour toiletteuse, pensant qu'il fallait me faire une raison et mettre mon rêve de côté. Il faut bien vivre, j'ai donc continué à travailler dans la restauration sans être passionnée, mais heureusement que la gentillesse des clients, mes "habitué-e-s", m'a permis de tenir 20 ans dans ce métier.

Puis un jour... Le Covid !!! D'un jour à l'autre, on a du temps, on réfléchit, on se remet en question... Je m'occupe de mon chien... Il est ma passion !... Mon Terre-Neuve ! OUSKO... Il me faut régulièrement le laver, le papouiller, etc... Comme j'habitais à Vendlincourt en Ajoie, j'y ai fait la connaissance d'une personne extraordinaire ! Céline, la toiletteuse du village au "Toutou tout neuf", 26 ans de métier, à qui je demandais des conseils pour mon loulou. Elle était adorable ! Un jour, je lui ai fait part de ma profonde et ancienne envie de faire ce métier, mais que, malheureusement, ça ne s'était jamais présenté. Et là !... elle me parle d'une école qui a ouvert dans le canton de Fribourg, et qu'en plus je pouvais compter sur son aide ! L'après-midi même, j'étais inscrite pour la session suivante ! C'est une école intensive, avec des cours théoriques assez poussés et passablement de choses à apprendre. Que de nuits blanches avant les examens, et combien d'heures de pratique, sans compter les fois où j'allais voir mon amie Céline pour avoir plus d'expérience (ce que je fais encore, d'ailleurs). Je me suis mis une pression de dingue car, vraiment, j'avais peur de tout rater. Sans compter que toutes mes économies sont passées dans ma formation...

J'y ai rencontré des filles extras qui, elles aussi, étaient passionnées. J'ai encore beaucoup de contacts aujourd'hui car on s'entraide : même le diplôme en poche, on apprend tout le temps, et chaque chien est différent. Ce qui d'ailleurs fait que ce métier est, à mes yeux, le plus beau métier du monde !

Mon mari m'a toujours énormément soutenue dans mes démarches et m'a même accompagnée à mon école à chaque fois ! Je crois qu'il vivait lui aussi cette passion à travers moi.

Aujourd'hui, nous sommes installés à Saint-Brais, aux Franches-Montagnes. Dans la même période, j'ai pu ouvrir "CANIDÉAL" en novembre 2022.

Pour ainsi dire, je débute, j'apprends toujours, et dans 20 ans j'apprendrai encore... J'exerce ce métier pour le soin du chien, pas pour des raisons strictement esthétiques et encore moins "à la chaîne"... Chaque chien sera "Mon Bébé", chouchouté avec passion. Je ferai toujours au mieux pour vous, mais surtout pour votre boule de poils !

La vie est bien faite et finit toujours par nous mener là où l'on doit être.

Au plaisir de faire votre connaissance et surtout celle de votre compagnon à quatre pattes... A bientôt !